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lundi 2 mars 2015

Midge Ure - entrevue - Montréal - 2015.

Tout s'est vraiment réalisé à la dernière minute. Les planètes se sont alignées durant un temps très court et l'opportunité était à ne pas manquer. Midge Ure (Ultravox) a donné un très beau concert le 1er mars à la Sala Rossa de Montréal. Et il a spontanément accepté ma demande d'entretien. Une idée qui m'était venue le jour même.

De mémoire vive et électronique, c'est la première fois qu'il se produisait à Montréal. Son dernier passage au Québec - à Québec - remontait à 1989. Autant dire un temps cosmique pour ceux qui aiment sa musique et sa voix. J'en fais partie.

C'est sur le site web de Midge Ure que j'ai appris son passage dans la métropole. Il me restait deux semaines pour acheter mon billet. 27 $ pour un plaisir qui a duré 14 jours - fébrile attente - et une heure trente de concert. Le meilleur pour la fin, il va sans dire. La Sala Rossa n'étant pas très grande, premier arrivé, premier servi.

Et le public - des fans absolus - a été servi!

Extravox!

Seul avec sa guitare acoustique amplifiée, Midge Ure a donné une seconde vie à des titres qui ne se prêtaient pas facilement à un tel minimalisme; les chansons de Brilliant (2012) d'Ultravox sont dans la droite ligne de ceux de la période 1980-1986 : orchestraux, chargés. Les titres des albums solo également, excepté le dernier, Fragile (2014). Tour de force réussi. Car Midge Ure, c'est d'abord une voix. Une voix haute, puissante. Et là, sans batterie, sans basse, sans synthétiseurs, elle a occupé tout l'espace. Un espace constellé de mélodies sans âge. Une nébuleuse de succès pour une voix fidèle à son histoire.

Ma crainte d'être déçu par la version acoustique s'est envolée sitôt qu'il a déroulé deux accords. Dès son arrivée sur scène - visage familier - il a empoigné sa guitare et s'est lancé dans un exercice d'équilibriste. il n'est pas tombé, il s'est élevée. Paroles claires, épurées. Mélodies immanquable, sûres. Le public a été suspendu...

Battements du coeur

J'avais apporté avec moi un carnet dans lequel j'avais griffonné quelques questions. Et une caméra numérique. Car je m'étais réveillé avec l'idée de lui solliciter un entretien. Pourquoi? Parce que personne n'a annoncé son concert, hormis la Sala Rossa sur son site et ses petits moyens. Parce que je savais que ce serait un concert intime. Parce que je m'étais dit : et pourquoi pas?

Pourquoi pas lui parler? Il me semblait d'une simplicité sincère et ce n'est pas une star malgré l'énorme succès passé devant lui. Alors l'idée prit de plus en plus de place dans mon esprit, et durant le spectacle, je ne cessais de me convaincre : je vais lui parler, je ne sais pas comment m'y prendre (la caméra c'est pas l'idéal... Qui va la tenir?!). Mon coeur battait les mesures de la musique et de mon stress qui s'amplifia jusqu'à la dernière toune. Et puis, le rideau redescendu, le chanteur rejoignit ses fans dans la salle.

Mr. Ure

Calme, posé, souriant. Tel un chum de longue date. Midge Ure est là. J'attend que les selfies et les autographes passent. (Mon tour ne doit pas rendre les autres impatients car je vais lui prendre un peu plus de temps). Je m'attend à un refus. À bafouiller. A perdre mon Anglais. À pédaler dans le vide comme un astronaute qui a oublié l'apesanteur qui règne sur la planète Ure. Me voilà devant lui. Poignée chaleureuse.
- "Would you accept a short interview? I'm a bloger, and... "
- "Oh yes, no problem!"

Thats'it comme on dit en bon québécois! Voici donc pour vous l'unique entrevue de Midge Ure à Montréal. (Oui, je flotte encore malgré la prise de vue un peu floue).




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