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mercredi 22 août 2012

Question de sécurité (première partie)

Sécurité

La clé et le miroir, ces grandes inventions. 

C'est un cadran qui nous réveille le matin. Question de sécurité. On se fait confiance, mais pas au point de se fier à notre horloge interne. La limite, c'est la précision chirurgicale du cadran à six heures pile.
Au-delà, c'est le rêve éveillé dans le monde bienveillant, toujours un peu plus moderne.

On prépare le café dans une cafetière électrique. Car ce serait dommage d'oublier une cafetière traditionnelle sur la plaque chauffante et de s'énerver avant même d'avoir bu le précieux liquide couleur de pétrole non raffiné. Le rythme cardiaque s'accélère, la paupière fait un grand saut en arrière, zoum les stores, c'est la semaine qui commence! Cellulaire, mot de passe, messages, textos, profil de face sur réseaux sociaux. Tiens, je suis social, c'est rassurant. Je suis vivant, personne ne lit ma dernière publication d'une insignifiance surréaliste.

Recafé, remessage, ramassage des poubelles, les vraies. Question de sécurité. Vous imaginez si on était tous des Napolitains soumis à une mafia qui a décidé de ne plus ramasser les ordures dans la ville pendant un an? Mais ne dites pas que ce serait le Moyen-âge. Le Moyen-âge on ne sait pas ce que c'était, et ce n'était pas qu'une tapisserie brodée à la main et un cochon au milieu de la ruelle.

Revenons à nos moutons.
La sécurité informatique c'est du sérieux! Des mots de passe, du cryptage, de la mémorisation, des langages de programmation sans lesquels il est impossible, sur nos ordinateurs, d'utiliser le langage courant qui lui, est beaucoup plus amusant.
Nous devons régulièrement augmenter les capacités de nos ordinateur pour ne plus recevoir d'annonces de viagra: on peut dire que les informaticiens ont de la suite dans les idées.

Il existe un objet sans lequel nous ne sortons jamais. Jamais. Ce n'est pas le téléphone, ni la montre, ni la sacoche, ni le dentier. C'est la clé. La clé de porte, la clé d'auto, la clé de cadenas, la clé du bureau. Imaginez le nombre de portes fermées à clé chaque jour dans le monde! Imaginez toutes ces ouvertures sans cesse verrouillées-déverrouillées pour nous sécuriser! Antivols, radars, détecteurs de mouvement, de chaleur, d'humidité, d'humains. Passe-muraille est un mythe déjà oublié, et l'homme invisible est coincé dans un sas de décompression pour le reste de ses jours.

Bonne nouvelle, la sécurité publique existe. Les forces de l'ordre forcent l'ordre, se renseignent, veillent, surveillent, réveillent parfois des instincts primaires. En récupérant toutes les images de caméras de surveillance sur lesquelles j'apparais, je pourrai réaliser un long métrage. Son titre sera Stéphane vu d'en haut tape son code secret. Mon voisin conduit comme un fou, son film ce sera Flash.

La sécurité publique, il y a du pour et du contre, comme toujours, et si notre esprit vacille parfois sur les questions qu'elle ne manque pas de jeter au travers de notre route, c'est notamment parce que notre esprit n'aime pas les dilemmes, les paradoxes, les impasses logiques. Question de sécurité, toujours.

Au delà de la clé s'est établi le périmètre de la sécurité privée. Mon système d'alarme, mon assureur, mon comptable, ma police de quartier, ma milice locale , mon gang de rue, ma quiétude.
Une fois franchie toutes ces étapes - elles se monnayent rassurez-vous - votre entrée dans le monde est possible. Dans votre monde, devrais-je dire. Car pour aller dans celui des autres, c'est pareil, mais à l'envers: il faut avoir le droit d'obtenir la clé, il faut un passe, une autorisation, un passeport, un code barre, un profil, il faut le code d'accès, donc vous montrer sous un jour sécuritaire, sans mains dans le dos ni zone d'ombre, sans un sourire sur le passeport, sans lunettes sur la rétine, sans fard, sans foulard, hors de la foule et des questions en suspens. Pour aller sur Mars, il faut aller sur une base spatiale, pour rester sur terre il faut être dans une base de données. Nos enfants auront tous un nouveau prénom: Pixel, Data, Log, Vérif, Scan.

Pour mesurer la grandeur de notre petit univers commun, il reste les frontières, les douanes, les accords internationaux, l'ingérence et la diplomatie, les langues étrangères (quelle expression, quand même!). Toutes choses qui peuvent être regroupées sous le vocable de Sécurité internationale.
La guerre? On en fait toute une histoire, mais il reste que techniquement, elle rapproche les peuples.

À suivre...